“Tout ce que l’on ne s’est pas dit” de Jérôme Dumont : un bon roman aux allures de thriller… !

J’ai découvert Jérôme Dumont grâce à Agnès de Destination Passions et de Lou Desmurs (que je remercie beaucoup ! 🙂 ) Je me suis donc très vite intéressée à son tout dernier roman “Tout ce que l’on ne s’est pas dit” ; de plus, cette couverture que je voyais défiler sur les réseaux sociaux, aussi attirante qu’énigmatique, a vraiment attiré mon attention. Une fois lu le résumé, je savais que ce roman finirait tôt ou tard dans ma liseuse ou dans ma bibliothèque ! Et je n’ai pas attendu très longtemps avant de rejoindre les personnages et partir avec eux à la découverte du Grand Nord canadien !

Une lecture qui était parfaite pour le mois de décembre et que j’ai beaucoup appréciée !

 

Tout ce que l'on ne s'est pas dit – Jérôme Dumont

“Tout ce que l’on ne s’est pas dit” de Jérôme Dumont, paru au format numérique et broché aux Éditions NumerikLivres. Photo Monia Boubaker

 

Tout ce que l’on ne s’est pas dit” de Jérôme Dumont, c’est l’histoire d’un groupe d’amis quadragénaires, qui se connaissent depuis de longues années et qui décident, à travers une randonnée dans le Grand Nord canadien, de prendre le temps de se retrouver et de profiter ensemble, sans être “parasités” par les obligations du quotidien de chacun. Oui mais… Parce qu’il y a un Mais, vous vous en doutez… ! Entre rancœurs, non-dits et mensonges, les fissures de cette belle construction d’amitiés ne tardent pas à apparaître… et à s’imposer. Et lorsque l’itinéraire établi inclut des endroits en altitude, ou souvent déserts, où aucune connexion avec “le monde extérieur” n’est possible, les choses se compliquent… Et si c’était le but recherché ? Après tout, un endroit tout à fait isolé n’est-il pas l’endroit idéal pour régler ses comptes ?

(…) Il allait l’organiser ce foutu trek dans le Grand Nord canadien ! Pour Valérie, Jeanne et François, Estelle, Julia, Julien, Jeff et Mathieu. Ils iraient enfin voir de près ces paysages de carte postale et surtout, se retrouver ensemble, faire renaître cette étincelle qu’ils avaient eue en commun, peut-être pour une dernière fois. Son initiative partait d’une bonne intention et ce fut ainsi qu’il présenta les choses à la bande. Passé l’étonnement, après les moqueries, ils avaient pris la mesure du sérieux de ses intentions. Comme il le souhaitait, tous avaient répondu à l’appel, même si certains se firent tirer l’oreille plus que d’autres. À commencer par Jeff, qui lui au moins n’avait pas changé. Toujours à râler, à voir la bouteille à moitié vide. Ce mec était pire qu’un troupeau de Parisiens débarquant dans un trou paumé de province. Rien n’était jamais assez bien, il ne voyait que les problèmes, les dangers, incapable de s’enthousiasmer pour quoi que ce soit. C’en était parfois à se demander comment un tel « mauvais mental » pouvait faire partie intégrante de ce groupe qui fût un jour si homogène…

Parmi les conditions posées, une était encore moins négociable que les autres : interdiction d’emmener les conjoints. L’essence même de leur réunion le commandait. Les pièce rapportées, c’était le meilleur moyen de mettre le souk. En tous cas pour ceux qui n’avaient pas encore divorcé… La seule exception, qui n’en était pas vraiment une, c’était Jeanne et François, puisque monsieur et madame parfaits avaient choisi de se marier presque vingt ans plus tôt. Rien que ça. Quoi qu’il en soit, aucun membre de la bande n’avait besoin de quiconque pour se prendre le bec avec les autres…

Plus il y repensait, plus il lui apparaissait évident que ce qui importait, c’était qu’ils se retrouvent une fois encore, tous ensemble, loin de tout, de leurs habitudes, de leur quotidien. Une sorte de retraite spirituelle sur fond de retrouvailles. Antoine en avait besoin et il était persuadé que les autres aussi. (…)

Dans les premiers chapitres, l’auteur nous permet de faire connaissance doucement mais sûrement avec les personnages et nous met page après page, dans l’ambiance. Les personnages sont très différents des uns des autres, en ayant tous leurs failles et leurs secrets. Le suspense s’installe, et le fait qu’ils soient très bien travaillés donnent matière à faire fonctionner les petites cellules grises pour trouver le coupable !

Les chapitres sont courts, se lisent vite et donnent du rythme à l’ensemble de l’histoire. À travers eux, tous les protagonistes s’expriment tour à tour, entrecoupés par les chapitres où on y suit l’avancée de la randonnée.

J’ai également savouré les descriptions des grands et beaux paysages du Grand Nord canadien, un endroit où je n’étais encore jamais allée, aussi bien dans les livres que dans la vie ! Ces étendues de nature en apparence calmes, peuvent parfois se révéler hostiles, ce qui fait parfaitement écho à l’histoire où une tension entre les personnages, sous-jacente au début, va être de plus en plus palpable…

Le tout est très bien écrit, et une fois embarqué, impossible de ne pas aller jusqu’au bout !

“La maison de soie”, le nouveau Sherlock Holmes par Anthony Horowitz !

Quel bonheur de retrouver Sherlock Holmes et le 221B Baker Street ! Lorsque j’ai vu qu’Anthony Horowitz avait écrit une nouvelle aventure du célèbre détective, je n’ai pas hésité une seule seconde ! C’est un auteur que j’apprécie énormément et que je connais à travers des romans pour la jeunesse comme “L’île du crâne” que j’ai découvert lors de ma seconde année au collège et qui reste mon gros coup de cœur, ou encore “La photo qui tue“, un recueil de 9 histoires “à vous glacer le sang”.

 

La maison de soie – Anthony Horowitz

“La maison de soie” par Anthony Horowitz. Roman paru aux éditions du Livre de Poche. Photo Monia Boubaker

 

Avec “La maison de soie“, Anthony Horowitz succède à Sir Arthur Conan Doyle afin de révéler aux lecteurs la toute dernière enquête de Sherlock Holmes narrée efficacement et comme toujours, par la plume de ce cher Docteur John Watson. Une dernière enquête sordide et complexe, qui n’a selon Watson pu être imprimée que bien plus tard, faute à ces événements et faits choquants découverts au cours de celle-ci.

Mais comme le dit si bien John Watson dans les premières pages :

« j’aurais déjà dû ouvrir la porte du 221B Baker Street pour entrer dans la pièce où tant de nos aventures ont débuté. Je les vois d’ici, la lueur de la lampe derrière la vitre et les dix-sept marches qui me font signe depuis la rue. Comme elles semblent lointaines ! Il y a si longtemps que je ne suis pas retourné là-bas ! Oui. Le voici, la pipe à la main. Il sourit. « La partie reprend… »

 

Résumé de l’éditeur :

Un an après la mort de Sherlock Holmes, le docteur Watson entreprend de consigner l’une des enquêtes les plus noires qu’il a menées avec le célèbre détective…

Londres, novembre 1890. Edmund Carstairs, marchand d’art, craint pour sa vie.

Faute de preuves, Holmes ne peut qu’attendre. Le lendemain, ce n’est pourtant pas d’un meurtre, mais d’un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l’avait prévu. Ce qu’il ne pouvait imaginer, en revanche, c’est qu’en confiant à Ross, l’un des Irréguliers de Baker Street, la charge de monter la garde, il l’envoyait en fait à la mort. Avec ce crime horrible, c’est ce que Londres a de plus sordide qui se révèle aux deux enquêteurs…

La partie reprend. Et cette fois, Holmes et Watson n’en sortiront peut-être pas indemnes.

 

Je sens que vous apercevez d’ici à quel point j’ai savouré cette dernière aventure du duo Holmes/Watson ! Et je ne peux rien vous cacher ! Cette lecture a été un régal du début à la fin ! Anthony Horowitz a réussi le pari haut la main de me replonger dans l’univers du fameux détective tel que je m’en souvenais lorsqu’il était raconté par son créateur.

Quel plaisir de se retrouver une fois encore dans le salon du 221B Baker Street, sirotant un thé apporté par Mrs Hudson tout en écoutant les déductions faites par l’esprit affûté de Holmes !

La maison de soie” est une enquête incroyablement réussie en tous points.

L’enquête est complexe, les indices savamment distillés ; je suis d’ailleurs passée devant sans même les remarquer, jusqu’à la découverte des explications finales divulguées par le fidèle ami de Holmes. Une enquête également bien rythmée où il m’a été impossible de m’ennuyer, car l’action et le suspense sont présents tout au long de l’histoire.

Et que serait Sherlock Holmes sans le Professeur Moriarty ?

La maison de soie” est en tout cas une enquête qui laissera apparaître au grand jour les secrets les mieux gardés mais aussi les plus noirs ; et le fameux duo en sera ébranlé à tout jamais…

 

La maison de soie – Anthony Horowitz

 

Je terminerai cette chronique en vous disant juste ceci : si vous aimez les enquêtes de Sherlock Holmes et n’avez qu’une envie, retrouver Londres et le 221B Baker Street : ne boudez pas votre plaisir, je pense que vous ne serez pas déçus… ! 🙂

Et pour ceux qui l’auraient manqué, n’hésitez pas à replonger dans mon article dédié à ma visite du Musée de Sherlock Holmes à Londres… 😉

“Ce sera notre petit secret” d’Edmondo Pires

La semaine dernière, je vous avais parlé de mon expérience de Serial Lectrice avec le site Bookn’séries et vous avais donc promis de vous parler de ma première Serial Lecture 🙂

Aujourd’hui, je vous en dis donc un peu plus sur ce très bon polar d’Edmondo Pires.

Résumé tentant, titre plutôt intriguant… J’avais vite été tentée de découvrir “Ce sera notre petit secret” ! De plus, j’avais appris que l’auteur allait être présent à la deuxième soirée Polarn’Co organisée par Laure Lapegue, auteure de polars et fondatrice de Bookn’séries, alors j’avais vraiment hâte de le rencontrer.

Peu de temps avant la soirée, j’avais reçu le premier épisode de la Serial Lecture, ce qui m’avait permis d’avoir un aperçu de l’atmosphère du livre et du style d’écriture de l’auteur. J’ai donc eu le grand plaisir d’échanger avec Edmondo Pires au cours de cette soirée et c’est une personne extrêmement sympathique, drôle et très accessible ; j’ai été ravie de pouvoir partager un moment avec lui.

Allez, je vous emmène à Paris, où se déroule l’histoire de “Ce sera notre petit secret“…

 

ce sera notre petit secret edmondo pires

 

Résumé de l’auteur :

Lorsque Claire Forestier, jeune lieutenant de police du 2ème SDJ de Paris, est appelée sur les lieux de l’agression d’une femme à son domicile, en plein cœur de la capitale, elle n’imagine pas que ses propres démons l’attendent. Le profil et le passé de la victime vont replonger Claire dans le drame qu’elle tente de surmonter en vain depuis son enfance. Et ce, malgré les voies parfois extrêmes et sulfureuses qu’elle emprunte pour y parvenir.
Dès lors, résoudre cette affaire lui apparaît comme une ultime opportunité de se reconstruire. Quitte à oublier l’adage selon lequel un chasseur blessé peut lui-même devenir une proie.

 

ce sera notre petit secret edmondo pires

“Ce sera notre petit secret” d’Edmondo pires, disponible au format numérique ou broché, sur Amazon.

 

Tout d’abord, laissez-moi vous dire que le premier chapitre vous plongera immédiatement dans le vif du sujet ! Et c’est effectivement dès ces premières pages que ma curiosité a été piquée et que j’ai su que ce polar allait être très intéressant !

L’enquête autour de cette agression que mène le Lieutenant Forestier et son coéquipier Sergio est très prenante et m’a tenue en haleine jusqu’au bout. J’ai aimé les personnages qui ont chacun une certaine part d’ombre et de complexité mais qui se révèlent aussi attachants au fil des pages.

 

ce sera notre petit secret edmondo pires

 

Plus j’avançais dans ma lecture, plus j’ai été prise dans le tourbillon de Claire, mélange de noirceur et de fragilité. L’auteur a trouvé les mots justes pour transmettre au lecteur les émotions des personnages, et plus précisément ceux de Claire Forestier. J’ai souvent ressenti son malaise, son mal-être et les blessures toujours à vif de son passé douloureux, que l’on devine peu à peu.

L’atmosphère est particulière, parfois pesante, et fait monter une certaine pression. Les scènes d’action sont fort bien décrites et la construction du récit, comme de l’intrigue, vraiment très bien pensée ; tout y est cohérent.

À la moitié du livre, tout s’accélère et je suis arrivée à la fin presque à bout de souffle. J’ai vraiment été surprise par la fin, inattendue et… glaçante ! Et puis passée la dernière page, les fortes identités des personnages et les blessures de Claire ont résonné en moi encore un petit moment…

Ce sera notre petit secret” est un polar extrêmement bien écrit à travers lequel l’auteur n’a pas peur de choisir ses mots, d’exprimer ce qu’il a en tête. On sent une certaine liberté et une témérité qui font de ce roman un polar un peu marginal, qui ne vous laissera certainement pas indifférent.

Action, suspense, tension, tout y est. Je vous encourage vivement à découvrir ce premier polar d’Edmondo Pires, car vous n’oublierez pas Claire de sitôt…

Découvrez “Ce sera notre petit secret” via Bookn’séries ou via Amazon !

“Le réveil du silence” de Cédric Charles Antoine : bienvenue au château de Métysière…

Après “Le paradis de Victoria” et “Torsken“, je me suis plongée dernièrement dans “Le réveil du silence” de Cédric Charles Antoine, qui m’attendait bien sagement dans ma liseuse depuis quelque temps déjà. “Le réveil du silence” est mon troisième roman de l’auteur et je me demande si celui-ci ne serait pas mon préféré 🙂 Enfin, pour le moment, car la collection LORDKARSEN qu’il a créée compte déjà plusieurs ouvrages et je suis aussi bien tentée de lire “Les hurlements de la mémoire” qui est une de ses premières publications !

 

le réveil du silence Cédric Charles Antoine

“Le réveil du silence” de Cédric Charles Antoine, disponible au format ebook et broché sur Amazon.

 

Résumé de l’histoire proposé par l’auteur :

À la sortie de l’opéra de Francfort, la mort violente d’une jeune femme de seize ans, sous le regard impuissant de son père, modifiera un siècle plus tard le destin d’un couple de Français.

Astrid et Guillaume sont accaparés par leurs recherches immobilières. Ils conduisent depuis six mois un projet crucial : quitter définitivement Paris pour s’installer, avec leur fille de dix ans, dans une vieille demeure à la campagne. Aux confins du Haut-Anjou, l’histoire de ces deux familles fusionnera au travers d’une rencontre imprévue. Un homme fera le lien entre les deux époques, il tentera d’acquérir la même propriété. Cet étranger fera preuve d’une obstination sans limites à l’égard des Parisiens en quête d’un bonheur idéalisé. L’enjeu sera un château néogothique construit au 19e siècle par un illustre architecte angevin. Découvrez l’étonnante aventure de ce couple venu s’enraciner dans un domaine isolé, les yeux pleins d’espoir à la recherche du paradis. Cette immersion fascinante les mènera vers une vérité effroyable… Bienvenue au château de Métysière !

 

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, et ayant un fort attrait pour les châteaux quels qu’ils soient, j’avais vraiment hâte d’entrer dans l’histoire et d’en savoir plus ! J’aime énormément les châteaux pour l’histoire qu’ils racontent, qui a eue lieu entre leurs murs et pour l’atmosphère qu’ils dégagent. Celui de Métysière semblait être assez mystérieux et avoir quelques secrets… Ma curiosité était donc piquée !

 

le réveil du silence Cédric Charles Antoine

 

J’ai adoré toutes ces descriptions que l’auteur partage avec nous. Des descriptions que j’ai trouvées très poétiques lorsqu’il évoque la nature environnante, le fameux château de Métysière, étrange, majestueux, et qu’il nous apporte des détails sur le mobilier, les matières, les ornements… Il y décrit même des livres anciens présents dans la bibliothèque du château. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ce clin d’œil à la collection “Le Masque“, que j’affectionne tout particulièrement 🙂

J’ai trouvé l’histoire très intéressante car l’auteur nous emmène au cœur de différentes époques pour retracer les mémoires du château, à travers lesquelles plusieurs personnages sont liés. Le récit se déroule en grande partie en Mayenne, mais Cédric Charles Antoine entraîne aussi le lecteur à Francfort et Milan.

On suit majoritairement les personnages d’Astrid et de Guillaume qui acquièrent le château de Métysière où ils souhaitent s’installer de façon définitive. Leur rêve de vivre entre ses murs sera mis à mal entre mystères, découvertes historiques et confessions qu’ils vont découvrir chaque jour.

Le suspense n’était pas particulièrement intense, mais suffisamment présent pour m’inciter à découvrir au fil des pages, les secrets que cache l’étrange château de Métysière. Petit à petit, les pièces du puzzle se mettent en place et s’emboîtent pour former un tout, l’explication. Au fur et à mesure de la lecture, on comprend aussi pour quoi le titre est “Le réveil du silence“.

L’art a également une belle place dans ce roman, et c’est aussi pour cette raison que je l’ai tant apprécié. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus 😉

Je ne peux que vous conseiller de vous lancer dès maintenant dans “Le Réveil du silence”  car l’automne, voire l’hiver, sont les saisons idéales pour découvrir ce roman et son étrange château de Métysière…

“La lettre et le peigne” de Nils Barrellon, un thriller passionnant sur fond historique !

Avant de commencer à vous parler de ce thriller mémorable, je tiens à remercier chaleureusement Nils Barrellon pour m’avoir proposé l’envoi de son livre ainsi que les Éditions Jigal.

 

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“La lettre et le peigne” de Nils Barrellon, un thriller paru aux Éditions Jigal. Photo Monia Boubaker

 

Nils Barrellon est un auteur que je vous avais déjà présenté avec son polar “Le jeu de l’assassin“, que j’avais beaucoup aimé. Alors quand il m’a proposé de m’envoyer son nouveau thriller, bien que celui-ci paraissait très différent du “Jeu de l’assassin”, j’ai accepté avec grand plaisir.

J’étais assez curieuse de le découvrir et on peut dire que je n’ai pas été déçue !

Pourtant, avec l’histoire qui démarrait en avril 1945 à Berlin et qui se déroulait majoritairement en Allemagne, je vous assure que le pari n’était pas gagné ! (Oui, ne me demandez pas pourquoi, mais je n’ai pas vraiment d’affinités avec le pays ou la langue allemande…!) Mais je me suis rappelée aussi qu’ à l’époque où j’étais étudiante, j’avais été très intéressée par la période 1939-1945 de l’histoire allemande et me suis lancée donc lancée sans a priori dans cette lecture et avec l’envie d’en savoir plus !

 

Résumé de l’éditeur :

Avril 1945. Anna Schmidt erre dans les rues dévastées de Berlin à la recherche d’un abri.

Janvier 1953. Elle confie à son cousin Heinrich une mystérieuse lettre qu’elle lui demande de remettre à son fils Josef si un jour celui-ci se sentait en danger et venait la réclamer.

Septembre 2012. La capitaine Hoffer enquête sur l’assassinat d’un gardien du musée d’Histoire de Berlin. Le mobile du crime semble être le vol d’un peigne tristement célèbre…

Quelques mois plus tard, Jacob Schmidt est sauvagement agressé en sortant d’un club. En déposant plainte, il croise la capitaine Hoffer, très intriguée par son histoire. Depuis, Jacob se sent traqué. Et le souvenir de cette lettre dont Josef, son père, lui avait parlé lui revient en mémoire…

De Francfort à Paris en passant par Berlin, il décide alors de tenter l’impossible pour la retrouver…

 

Tout d’abord, je vous avoue avoir eu des débuts un peu difficiles ! J’ai eu beaucoup de mal à me repérer avec les noms des personnages allemands et je me suis parfois sentie un peu perdue avec les différents sauts dans le temps, assez fréquents dans une partie du récit. Mais considéré ce qui a suivi, j’ai vraiment bien fait de ne pas m’arrêter à ça !

Tout au long de l’histoire, j’ai été extrêmement admirative et impressionnée par le travail de recherche qu’à fourni l’auteur. Ces détails et ces recherches sur la partie historique de cette époque accompagne une intrigue vraiment bien étudiée.

À travers le récit qui se déroule entre Berlin, Francfort, Paris et Rennes, on suit plusieurs personnages : Anna Schmidt, la capitaine Anke Hoffer de la police fédérale allemande, Gottfried Feuerbach et Mickaël, Josef et Jacob Schmidt, ainsi que le commandant Valéry Flaubert.

Le rythme s’intensifie peu à peu au fur et à mesure de la lecture et le récit fait alors place à une véritable traque dont est victime Jacob.

Tout au long de l’histoire, le mystère restera entier quant au lien de ce fameux peigne et de cette lettre dont on ne connaîtra le contenu qu’aux toutes dernières pages, et où à ce moment-là, tout s’expliquera enfin. C’est aussi au moment de la révélation que j’ai réalisé la précision et l’efficacité de la construction du récit. De plus, en y repensant, j’ai trouvé que certains indices et détails subtils avaient été habilement évoqués à certains moments de l’histoire.

J’ai été complètement passionnée par le dernier tiers de ma lecture qui a capté mon attention différemment du reste du livre, du fait de ce rythme plus soutenu et de cette terrible envie de savoir !

J’ai été aussi très très heureuse de retrouver, même brièvement, dans cette dernière partie, le commissaire Kuhn que j’avais tant apprécié dans “Le jeu de l’assassin” ! Même s’il a été aussi plaisant de découvrir le personnage du commandant Valéry Flaubert, surnommé “l’écrivain”, qui semble aussi très intéressant. Cela m’a vraiment fait plaisir qu’à travers deux polars très différents, Nils Barrellon ai gardé le lien avec ce personnage. Je l’adore, moi, le commissaire Kuhn !

Et il me semble d’ailleurs important de préciser également, que contrairement au “Jeu de l’assassin“, on ne retrouve pas dans le récit cet humour très présent que j’avais particulièrement aimé. Il y a quelques notes d’humour, que j’ai relevées parfois, mais elles se font rares. Peut-être parce que le commissaire Kuhn n’y faisait qu’une apparition ou peut-être parce que Nils Barrellon a tout simplement choisi pour ce thriller une autre direction.

Pour conclure, “La lettre et le peigne” est un thriller qui s’est révélé passionnant, grâce auquel on apprend beaucoup et dont la fin est de mon avis, assez incroyable ! C’est un dénouement qui me restera en mémoire, et qui est à la hauteur de l’attente tout au long de cette lecture !

Nils Barrellon montre avec ce nouveau thriller qu’il a plusieurs cordes à son arc, et je crois bien qu’il n’a pas fini de me surprendre !